Un auteur et un photographe sont restés à l’Aigle pour saisir tout ce que « le
refuge des refuges » inspire aux alpinistes ou aux simples visiteurs : le goût
de l’aventure et la poésie des hauteurs.
L’Aigle est un refuge à part. Une cabane perchée sur un piton rocheux à 3 440
mètres d’altitude, l’une des plus hautes d’Europe. C’est le rêve d’une vie
pour les randonneurs, la naissance d’une passion pour les apprentis
alpinistes, un phare pour les grimpeurs égarés la nuit dans la traversée de la
Meije, une porte ouverte sur le grand Oisans sauvage.
Au tournant du millénaire, la petite cabane en bois construite en 1910 tombait
en ruine,
on se tassait à cinquante dans ses châlits conçus pour dix-huit, où Rébuffat
et tant d’autres avaient couché. Mais lorsqu’un projet a été déposé pour le
reconstruire, le nerf du symbole a été touché.
Le nouvel Aigle a vu le jour en 2014, après dix ans de bagarre. C’est un
refuge classique et moderne, simple mais convivial, bien isolé mais pas coupé
du paysage grandiose.
À l’Aigle, un modèle de refuge d’avenir s’esquisse : l’anti-refuge-hôtel.
Le guide Bruno Gardent le voit de sa fenêtre et y a passé des dizaines, peut-
être des centaines de nuits. Pascal Tournaire l’a photographié depuis plus de
trente ans et a suivi toute sa reconstruction. Ensemble, les deux amis s’y
sont sauvés in extremis d’une tempête hivernale.
Charlie Buffet les a écoutés raconter, ensemble, l’histoire de l’Aigle.
Format : 23 x 23 cm, 248 pages, 176 images