L’année du centenaire de Robert Doisneau, cet hommage alpin tombe à pic !
Un versant méconnu de l’oeuvre comme de la vie du photographe est éclairé par
ce livre et l’exposition qu’il accompagne. On y retrouve la poésie de
Doisneau, avec les Alpes comme décor.
Tout au long de sa vie, Robert Doisneau a eu l’occasion d’exercer ses talents
dans les Alpes. Tantôt « Parisien à la montagne » : au ski à Megève dès 1936,
en vacances familiales à Laffrey (Isère) des années durant, et jusque sur la
Mer de Glace à Chamonix avec son ami le violoncelliste Maurice Baquet ; tantôt
photographe travaillant sur commande pour des publicités Simca au col de
l’Izoard, pour des sujets de société en Autriche à l’instigation de la presse
communiste, et même pour des photos de mode à paraître dans Vogue ; tantôt
reporter-ethnologue quand il s’immerge dans le plus haut village d’Europe, à
Saint-Véran (Hautes-Alpes), ou lorsqu’il suit une transhumance dans le
Mercantour.
Que s’imposent les contraintes du reportage ou la liberté de l’artiste, sa
façon singulière de photographier les Alpes en révèle la géographie physique
et humaine comme nul autre ne l’a fait. Le regard de Doisneau, curieux,
attentif, concerné, facétieux, a dessiné une image de la montagne qui reste
indélébile.