«Le grimpeur le plus rapide du monde», «l’athlète des cimes», la «Swiss
Machine», les superlatifs ne manquent pas pour qualifier l’alpiniste
originaire d’Emmental, et qui s’est singularisé en escaladant les plus hauts
sommets, par des voies d’extrême difficulté et en un temps record. Pour son
deuxième livre, Ueli Steck quitte les Alpes et nous emmène en Himalaya, au-
delà de la zone de la mort. Il s’y applique à utiliser les mêmes méthodes qui
lui ont permis de vaincre, en solo, la face nord de l’Eiger en 2 heures et 47
minutes.
Mais les plus hautes montagnes sont rebelles et Ueli est contraint de prendre
des risques : il chute de 300 mètres dans la face sud de l’Annapurna, échoue
dans sa tentative de sauvetage de l’alpiniste Iñaki Ochoa et doit renoncer au
pilier ouest du Makalu noyé sous la neige…
Mais le Suisse a été à bonne école puisque sa première expérience en Himalaya
s’est déroulée avec Erhard Loretan. Il se relève et gravit en solo le
Gasherbum II, puis la face sud du Sishapangma en dix heures ! Autant
d’occasions de s’interroger sur la promesse qu’il a faite à son épouse de
renoncer au solo, mais aussi sur le sens de son engagement, sur le sens de la
vie…