Mon pays, ce n’est pas un pays ! Tous ceux qui vivent en montagne pourraient
paraphraser le poète québécois Gilles Vigneault. Car avant d’être de France,
d’Italie ou de Suisse, les gens de l’alpe sont d’abord gens de l’hiver, de la
neige et du froid.
_« Sept mois d’hiver, cinq mois d’enfer… »_ , disaient les anciens. La saison
froide a toujours marqué (et marque aujourd’hui encore, mais de façon
radicalement différente) les travaux et les jours des habitants des Alpes.
Avec la pente, avec le froid, l’hiver alpin a induit des modes de vie et des
comportements dans de nombreux domaines: agriculture, habitat, vie sociale,
exploitation de la montagne, migrations, rites et fêtes. Des caractéristiques
que l’on retrouve dans nombre d’autres régions, en particulier septentrionales
comme la Scandinavie, le Québec ou la Russie. Hier, les sports (d’hiver,
encore…) ont pris momentanément le relais d’une difficile économie rurale de
subsistance. Mais qu’en sera-t-il demain si la neige venait à manquer ? Un
dossier d’une brûlante actualité!