Un voyage dans notre passé glaciaire pour mieux comprendre les paysages alpins d’aujourd’hui.
Sur les traces des grands glaciers alpins.
Regardez bien l’image figurant en couverture : c’est une reconstitution de l’immense glacier de l’Isère qui venait mourir il y a un peu plus de 20 000 ans dans un lac profond de plusieurs centaines de mètres, là où se trouve aujourd’hui la ville de Grenoble. À la même époque, le site de Genève était sous les glaces et le lobe du glacier du Rhône écrasait les banlieues de Lyon… Dix fois au moins pendant l’ère quaternaire, les Alpes ont été recouvertes par des champs de glace qui allaient de Sisteron à Munich !
Pour créer ces images et rendre visibles les glaciations passées, Sylvain Coutterand étudie les traces que les glaciers géants ont laissées dans le paysage : blocs de rocher charriés jusqu’à plusieurs centaines de kilomètres de leur lieu d’origine, roches rabotées, moraines recouvertes depuis longtemps par la végétation… L’auteur retrace la naissance de cette science, la géomorphologie, dont les découvertes ont permis de reconstituer les états passés des glaciers alpins. Plus de 50 cartes sont présentées dans cet atlas pour prendre la mesure de l’ampleur des grandes glaciations et de la rapidité du recul actuel des glaciers.
Ces images de ma préhistoire des glaciers alpins sont un appel puissant à la réflexion à l’heure où leur disparition est une triste probabilité.
Si l’envie vous gagne d’aller voir sur le terrain, L’atlas des glaciers disparus vous propose 10 randonnées de découverte des plus beaux glaciers des Alpes. Il y a urgence : « Le réchauffement climatique, s’il n’est pas maîtrisé, finira de modifier à brève échéance ces paysages auxquels nous sommes très attachés », écrit en préface le climatologue Jean Jouzel, membre de l’Académie des sciences.
272 pages;
25 x 24,5 cm