‹Sans doute, Mademoiselle, vous avez eu un grand mérite à aller au Mont Blanc,
mais il faut convenir que le Mont Blanc en aura bien moins maintenant que les
dames y montent›. Ainsi s’exprima un Guide de Chamonix à la descente du Mont
Blanc de Mademoiselle d’Angeville en 1838.
Dans Femmes alpinistes, Agnès Couzy rend hommage à ces dix-huit femmes qui,
depuis la conquête du Mont Blanc par Henriette d’Angeville en 1838, jusqu’à
Catherine Destivelle ou Chantal Mauduit, disparue à 34 ans en Himalaya lors de
sa seizième expédition en 1998, furent des pionnières et des aventurières mues
par une volonté de dépassement, un goût du risque et de la liberté.
Loin du combat féministe, mais soucieuses pour certaines d’ouvrir un chemin
aux autres femmes, elles ont toutes laissé une empreinte dans l’histoire de
l’Alpinisme.
‹La montagne et moi, nous ne formons qu’un seul être !› affirmait Eleonore
Noll. Phyllis Munday, pour sa part, considérait la montagne ‹comme si c’était
une personne vivante›. Quant à Chantal Mauduit, elle n’aimait pas la
compétition et abordait l’Himalaya comme ‹un temple qui magnifie tout›.
Femmes alpinistes ou le témoignage de dix-huit femmes; autant d’histoires
d’aventure, de drames et de psychologie.